LA MOTIVATION : MIEUX COMPRENDRE SES THEORIES

Afin d’aider nos enfant à persévérer

Motivation : mieux comprendre ses théories - Tuteur CPS

La motivation est parfois compliquée à comprendre, et ce, pour plusieurs raisons : elle n’est pas mesurable avec précision, c’est une expérience personnelle et elle se définit et se manifeste de diverses manières. Pour les parents, il peut être difficile de bien connaître la motivation de leurs enfants concernant leurs études, notamment si ceux-ci ont de sérieuses difficultés à l’école. Notre instinct tend à associer le manque de motivation avec la paresse, mais également à penser que si les élèves faisaient plus d’efforts, ils réussiraient mieux à l’école. En réalité, le manque de motivation est plus compliqué que ça, et est parfois qu’une illusion.

Il existe de multiples théories au sujet de la motivation qui pourraient nous aider à mieux la comprendre. Jetons un bref coup d’œil à 3 d’entre-elles :

  1. Théorie de l’auto-efficacité :

Cette théorie suggère que le niveau de motivation d’une personne se base sur sa propre évaluation de ses capacités ou de son sentiment d’efficacité personnelle face à des tâches données. Si un élève a peu confiance en ses habilités à réaliser un devoir scolaire ou à maîtriser une compétence enseignée à l’école, alors il sera moins disposé à faire des efforts, donnant l’impression aux observateurs d’être démotivé. Lorsque leur confiance en eux est plus forte, les élèves sont plus en mesure de rester calmes et de mieux gérer l’anxiété, les aidant ainsi à persévérer pendant des périodes scolaires stressantes.

  1. Théorie de l’attribution :

Nous faisons généralement des attributions pour tenter d’expliquer les raisons de nos propres agissements et comportements. Elles sont les causes que nous donnons à nos résultats. Par exemple, pour un élève, il s’agira d’expliquer l’échec d’un examen en pointant du doigt la difficulté du test, la malchance ou encore le fait que tel professeur ne l’aime pas. La manière dont nous choisissons de procéder aux attributions affecte notre attitude face aux défis auxquels nous sommes confrontés. Si un élève réagit de manière négative face à son échec scolaire, il sera plus susceptible de réagir négativement face à l’école en générale, et aura donc moins la volonté de réussir, apparaissant alors comme démotivé.

  1. Théorie des objectifs de réalisation

Cette théorie affirme que la motivation dépend du type d’objectifs que les élèves se donnent. Ils peuvent se fixer soit des objectifs de maîtrise, soit des objectifs de performance. Cet aspect peut avoir un impact positif ou négatif sur l’enthousiasme de l’élève concernant l’école.

  1. Objectifs de maîtrise : Ces types d’objectifs se basent plutôt le procéder que sur le résultat. Les principaux facteurs affectant la capacité d’une personne à atteindre ses objectifs viennent de l’autorégulation et de l’autodétermination. Le procédé est ce qu’il y a de plus important. Cet objectif est considéré comme une opportunité d’apprentissage et favorise la flexibilité et l’adaptation. Ce type d’objectif améliore la motivation car cela encourage l’élève à se concentrer sur des tâches incrémentielles, lui permettant de modifier leur approche pour mieux atteindre l’objectif et de booster sa confiance en lui offrant de multiples petites victoires en cours de route. Plus important encore, les erreurs sont considérées comme positives, ce qui permet aux élèves de toujours s’améliorer.
  1. Objectifs de performance: Ces types d’objectifs sont basés sur une approche plus basic, se concentrant sur le résultat plutôt que sur le procédé. Le seul facteur important pour l’étudiant ici est sa note finale. Le danger de ces objectifs est que les élèves en difficultés se considèrent « moins intelligent » que ses camarades et donc, dans l’incapacité de remplir l’exercice. Ils seront alors moins enclins à essayer. Cela apparaît souvent comme un manque de motivation et peut amener ces élèves à éviter tout exercice qu’ils jugent trop difficile à réaliser. Dans cette approche, les erreurs sont considérées comme négatives, confirmant davantage l’incapacité d’un enfant à réussir à l’école.

La motivation des élèves est donc un mélange de plusieurs facteurs internes et externes et aucune théorie ne peut tout expliquer. Elle est influencée par la manière dont l’élève voit et pense l’école, comment il se comporte et comme il réagit face à ses propres succès et échecs. Il peut être utile de converser avec nos enfants sur ce que l’école représente pour eux et comment ils s’y sentent :

Est-ce qu’ils voient et comprennent le but de leur parcours académique ?  S’en sentent-ils capables ? Se sentent-ils soutenus ? Estiment-ils disposer des outils et ressources nécessaires pour réussir ? Croient-ils que l’intelligence soit fixe ou bien qu’il s’agisse d’un processus de croissance ?

Répondre à ces questions les aidera à mieux tracer leur parcours d’apprentissage. Au fur et à mesure qu’ils trouveront leur chemin, ils deviendront plus engagés et déterminés et, espérons-le, se sentiront plus motivés pour persévérer.